suzanne boulet photo extrai
L'espace kugler est heureux d'accueillir Suzanne Boulet
Exposition du 3 au 30 avril 2015
Vernissage le vendredi 3 avril à 18h
Finissage le jeudi 30 avril à 18h
Ouvert les mercredis et samedis de 14h à 19h ou sur rendez-vous : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. & Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Dossier de l'artiste

Curieux bestiaire. Réticent. Cet objet incite pourtant l’observateur à basculer sur le pan de l’action et enfoncer son doigt dans un des orifices. Comme on enfonce sa main dans un sachet de lentilles, il est attiré par ce geste instinctif, de plaisir enfantin. Si le hasard s'en mêle, il pourra rencontrer un camarade dans cette cavité, la sensation inattendue d’un doigt frôlé ou, même sans avoir besoin de se croiser, chacun pourra sentir l’autre, sa présence, à travers le mouvement des lentilles qui se déplacent. Le paradoxe d’hostile hospitalité, de gênant plaisir, d’un plaisir détaché…

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Après des études de design à l’Ecole Nationale Supérieure d’Arts Appliqués de Paris, puis quelques détours vers les beaux-arts, le dessin et l’illustration, Suzanne Boulet s’engage dans le Programme de Master de Recherche CCC (critical curatorial cybermedia), à la HEAD de Genève. Fidèle à sa pratique de la danse Graham, elle utilise ses théories comme socle pour son travail plastique.

Sous la forme d’une série d’objets et de vidéos, Suzanne Boulet soulève la question de l’intime et de l’étranger, la place du familier et de l’altérité dans les interactions entre les individus. Ces objets engendrent une rencontre inattendue entre deux doigts, deux mains, deux perceptions, deux sujets : la création d’une relation, d’un intime partagé, d’une mise en contact entre deux entités, qui ne sont pas amenées à se croiser, mais font partie d’un même mouvement général. Des objets aussi animales, viscérales, organiques… mais des objets aux apparences fonctionnelles. Ils semblent avoir été inventés pour répondre à un besoin sans que plus personne ne se souvienne lequel. Une utilité à deviner, expérimenter par le visiteur. Parce que ce dernier est libre de toucher ou non les objets, de les manipuler !